


    
          LA FABRICATION
    
    
    
    Le matériel dont vous avez besoin est peu onéreux. En effet, du contreplaqué, 
    une scie à fil ou une scie sauteuse, une râpe, du papier de verre, de la peinture, 
    et trois heures de travail suffisent. 
    La plupart des mordus de boomerang fabriquent eux-mêmes leurs engins. 
    
    
    
    Dans cette partie, nous verrons la fabrication d’un boomerang dans une planche 
    de contreplaqué d’okoumé car ce matériau est facile à trouver, c’est aussi 
    le moins cher et le plus facile à travailler, mais il est assez fragile. 
    Il existe aussi le bouleau aviation (4 ou 5 mm), pratiquement indéformable 
    et résistant. 
    On peut aussi utiliser divers plastiques et matériaux de synthèse (Bakélite, 
    PVC, Polypropylène, Polycarbonate, ABS, Forex, ...).
    
    
    
    Les 5 étapes proposées ci-dessous sont des suggestions, une multitude d’autres 
    solutions sont envisageables. Le profil est celui de base, vous pouvez le 
    modifier en fonction du vol spécifique recherché.
1- 
    La découpe. 
    
    
    Il s’agit de découper, dans une planche de contreplaqué de Bouleau de Finlande 
    (ou d'Aviation) de 4 mm d’épaisseur, la forme du boomerang. 
    Il est rare qu’une planche de bois soit parfaitement plane. Arrangez-vous 
    pour que l’extrados (la face bombée) du boomerang soit réalisée du côté concave 
    de la planche. 
    Sinon, l’engin risque de s’écraser après quelques mètres de vol.
2- 
    Le façonnage. 
    
    
    Il faut façonner le boomerang afin de donner à ses palmes leur forme d’aile 
    d’avion. 
    Pour cela, tracez au crayon des lignes-guides sur l’extrados qui serviront 
    de repères lorsque vous râperez. 
    Le coude : en haut du coude, laissez le bord d’attaque empiéter assez loin 
    sur le bord de fuite. 
    Bord d’attaque : râpez avec un angle de 45° et arrêtez-vous dès que vous avez 
    atteint le pli central et la ligne-guide. 
    Bord de fuite : partez de la ligne-guide et râpez vers le bord en pente douce, 
    en veillant à ce que la surface poncée reste bien plane. Le bord de fuite 
    doit être mince mais pas effilé. Laissez environ 2 mm. 
    Les bouts de palmes : c’est une partie à soigner. 
    La transition attaque/suite doit s’effectuer progressivement.
3- 
    La finition. 
    
    
    Il s’agit de faire disparaître les morsures laissées par la râpe, égaliser 
    les irrégularités et casser les arêtes vives en « a », « b » et « c ». On 
    peut utiliser une cale à poncer avec du papier de verre gros grain puis très 
    fin pour que le boomerang soit bien lisse.



4- 
    Les essais. 
    
    
    Le boomerang que vous venez de réaliser nécessitera sans doute des corrections 
    pour obtenir le vol désiré. Si vous êtes débutant, il est conseillé de se 
    faire aider par un lanceur un peu plus expérimenté. En général : Poncer en 
    « b » ou « c » augmente la portance. Poncer en « a » diminue la portance.
    
    
    
    
    5- La peinture. 
    
    
    La peinture va servir à décorer et à protéger le boomerang, notamment de l’humidité. 
    Ainsi protégé, le bois aura moins de chance de gauchir. Appliquez deux couches. 
    
    Peindre son boomerang avec des couleurs vives permet de suivre son vol facilement 
    et de le repérer dans la verdure. 
    
